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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/102

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« Le Madrakain est notre ennemi secret ; il est toujours un faux ami : il n’existe point d’amitié dans le Madrakain aux paroles viles et le dernier des hommes. 1,838.

» Le Madrakain a toujours l’âme vicieuse ; il est toujours sans droiture, adonné au mensonge ; une iniquité absolument la dernière existe chez les Madrakains. » Voilà ce qu’on nous a fût entendre. 1,839.

» Le père, le fils, la mère, la belle-mère et le beau-père, l’oncle, le gendre, la fille, le frère, le petit-fils et les parents quelconques, 1,840.

» Les amis et les autres, les serviteurs et les servantes, venus, sans qu’il en reste un seul dans les maisons, à ces assemblées, où les femmes, connues et inconnues, sont mêlées d’elles-mêmes avec les hommes, y mangent du poisson, de la chair de bœuf, du riz frit et moulu ; et, quand ils ont bu du sidhou, ils pleurent et ils rient. 1,841-1,842.

» Ils chantent des choses insignifiantes, ils s’avancent à leur fantaisie, ils s’entretiennent l’un l’autre à leur volonté avec des propos sans aucun sens : comment le devoir peut-il exister parmi ces Madrakains orgueilleux, desquels on ne cite que des œuvres sans beauté ? Ni la haine, ni l’amitié n’agit dans le Madrakain. 1,843-1,844.

» Il n’y a point d’amitié pour lui, il est toujours impur. Oui ! La pureté est effacée[1] pour les Madrakains et les habitants du Gândhâra. 1,845.

» L’oblation offerte sera perdue pour le sacrifiant et le sacrificateur, fût-il un roi ; et de même qu’un brahme, s’il donne la consécration à un çoûdra, marche à sa perte ; de

  1. Sansrishtam, dit le comme attire, nashtam.