le chef de ces cygnes étrangers, et l’insensé dit : « Volons ensemble[1]. » À ces mots, les cygnes, réunis là, de rire ; 1,891-1,892.
» Et ces oiseaux vigoureux, les plus excellents des volatiles, adressèrent ce langage au corbeau, qui se répandait en paroles : 1,893.
« Nous sommes des cygnes, qui parcourons cette terre et qui avons pour demeure le lac Mânasa. Nous sommes toujours honorés des oiseaux pour notre vol lointain.
» Comment défies-tu, insensé corbeau que tu es, au plus long vol, un cygne vigoureux, un tchakrânga, qui est venu de si loin ? 1,894-1,895.
» Comment voleras-tu avec nous ? Dis-nous-le, corbeau. » Et ce fou de corbeau, méprisant mainte et mainte fois la parole des cygnes, leur jeta cette réponse, en se vantant, suivant la légèreté de son espèce : 1,896-1,897.
« Je volerai, il n’y a nul doute, une centaine de vols, et, l’un après l’autre, dans un cent d’yodjanas divers, étonnants : » Le vol en haut, le vol en bas, le vol devant, le vol simple, le vol dedans, le vol ensemble, des courses obliques de vol, 1,898-1,899.
» Le vol séparé, le vol autour, le vol opposé, le vol superbe, le vol très-rapide, le grand vol, le vol en plein air, le parîdtnaka[2], 1,900.
» L’avadîna[3], le pradîna[3], le sandîna[3], le vol des vols, le vol en compagnie, l’essor, le vol redoublé, le vol distinct, 1,901.