Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/108

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le chef de ces cygnes étrangers, et l’insensé dit : « Volons ensemble[1]. » À ces mots, les cygnes, réunis là, de rire ; 1,891-1,892.

» Et ces oiseaux vigoureux, les plus excellents des volatiles, adressèrent ce langage au corbeau, qui se répandait en paroles : 1,893.

« Nous sommes des cygnes, qui parcourons cette terre et qui avons pour demeure le lac Mânasa. Nous sommes toujours honorés des oiseaux pour notre vol lointain.

» Comment défies-tu, insensé corbeau que tu es, au plus long vol, un cygne vigoureux, un tchakrânga, qui est venu de si loin ? 1,894-1,895.

» Comment voleras-tu avec nous ? Dis-nous-le, corbeau. » Et ce fou de corbeau, méprisant mainte et mainte fois la parole des cygnes, leur jeta cette réponse, en se vantant, suivant la légèreté de son espèce : 1,896-1,897.

« Je volerai, il n’y a nul doute, une centaine de vols, et, l’un après l’autre, dans un cent d’yodjanas divers, étonnants : » Le vol en haut, le vol en bas, le vol devant, le vol simple, le vol dedans, le vol ensemble, des courses obliques de vol, 1,898-1,899.

» Le vol séparé, le vol autour, le vol opposé, le vol superbe, le vol très-rapide, le grand vol, le vol en plein air, le parîdtnaka[2], 1,900.

» L’avadîna[3], le pradîna[3], le sandîna[3], le vol des vols, le vol en compagnie, l’essor, le vol redoublé, le vol distinct, 1,901.

  1. Patâva iti, texte de Bombay.
  2. C’est-à-dire, le vol autour, qui a déjà été mis dans la même stance.
  3. a, b et c Le vol en bas, le vol devant, le vol ensemble, qu’on a déjâ vus.