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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/107

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» Le sacrificateur est le maître des dons honorifiques, le kshatrya conserve la pureté, tant qu’il reste dans ses fonctions ; il est père de nombreux enfants, époux d’une femme aimée et rempli de compassion pour tous les êtres. 1,882-1,883.

» La sécurité des jeunes et renommés enfants, ses fils, habite dans le royaume d’un souverain, qui met le devoir à la tête de ses actions. 1,884.

» Un corbeau faisait sa nourriture des restes de plusieurs maisons ; des fils en bas âge de valçyas lui en fournissaient toujours. 1,885.

» C’était de la viande, du riz bouilli, du caillé, du lait, de l’eau, du miel et du beurre clarifié : le corbeau enfin était nourri des restes de ces jeunes enfants de valçyas.

» Voyant leurs soins, l’oiseau[1] de s’enorgueillir et de mépriser les mieux doués entre les volatiles. Des cygnes vinrent un jour du bout des mers, franchissant les distances éloignées. 1,886-1,887.

» À la vue des cygnes, les enfants, l’esprit joyeux et regardant ces oiseaux comme ils auraient vu l’arrivée de Garouda, tinrent ce langage au corbeau : 1,888.

« Oiseau, ton excellence est la plus distinguée des volatiles : l’oiseau excelle sur tous ceux, qui ont peu d’intelligence ! » 1,889.

» Il crut cette parole une vérité par fatuité et par orgueil ; il accourut s’enquérir auprès des cygnes quel était le chef de ces oiseaux ? 1,890.

» Le corbeau, fier de ces restes, apportés par beaucoup de gens venus deloin, provoqua l’oiseau, qu’il pensait être

  1. Sadriçân pakshnau, texte de Bombay.