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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/13

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Nous vîmes alors, vénérable roi, enlever aux Pântchâlains des compagnies de chars, n’importe lesquels, avec les roues des voitures brisées, les drapeaux et les guidons en lambeaux, les chevaux tués, les cochers immolés, les moyeux des roues en pièces : partout erraient, troublés, les éléphants et les chars. 970-971.

Arrosés de sang, les trompes coupées, les coupes frontales rompues, il semblait que l’incendie d’une forêt tourmentât, dans ce grand combat, les membres souffrantsdes pachydermes. 972.

Tels chevaux, les membres inférieurs coupés, leursqueues velues mutilées, tombaient ensemble, sous lescoups du magnanime, comme des nuages déchirés. 973.

D’autres, c’était des éléphants, la tête égarée par les flèches, les nârâtchas, les leviers de fer, s’en allaient tournant la face vers lui, comme des sauterelles vers le feu. 974.

On voyait ceux-là, magnifiques pachydermes, ferme ssur les pieds, répandant leur sang des membres, comme des proboscidiens versent des bouquets de mada. 975.

Nous vîmes alors dans le combat des coursiers, dépouillés de leurs cuirasses, privés des attaches de leurs queues, sans parures, sans leurs ornements en cuivre, en argent et en or, sans mors, les chasses-mouches, les caparaçons, les carquois tombés, les cavaliers tués, les héros, qui faisaient leur parure dans la bataille, immolés. Nous vîmes errer les chevaux de la plus haute taille, 976-977-978.

Cousus de sabres, de traits barbelés et de cimeterres, Bharatide. Nous vîmes des cavaliers coiffés avec des tiares d’or, 979.

Palpitants, taillés en pièces, immolés ! Nous vîmes çà et là des chars, attelés de chevaux rapides, ornementés d’or,