Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/14

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dépourvus de roues et de leurs membres divers, emporter rapidement à la ronde les cochers sans vie. 980-981.

Nous en vîmes quelques-uns avec les timons rompus et les roues brisées, Bharatide ; et d’autres sans drapeaux, sans guidons, avec les attaches des limons et les jougs cassés ; 982.

Des maîtres de chars sans vie, ou courant çà et là sous l’atteinte, maître des hommes, des flèches acérées de l’Adhirathide ; 983.

D’autres en grand nombre, immolés sous leurs armes, ou malgré leurs armes, qu’ils avaient conservées, couverts par des multitudes d’étoiles, et embellis des sonnettes les plus éclatantes. 984.

Nous vîmes courir de tous les côtés des éléphants, ornés d’étendards variés de toutes les couleurs. 985.

Nous en vîmes d’autres avec leurs cuisses, leurs bras, leurs têtes, abattus de tous les côtés par les dards sortis de l’arc, que tirait l’Adhirathide. 986.

Une grande, une terrible calamité suivit la flèche de Karna, tombant sur les guerriers, qui combattaient mollement avec leurs traits acérés. 987.

Les Srindjayas, taillés en pièces dans le combat par le fils du cocher, se portent, le visage tourné devant lui, comme des sauterelles au-devant du feu. 988.

Les kshatryas fuyaient devant ce grand héros, consumant les armées çà et là, comme le feu, dont l’immense intensité dévore la fin d’un youga. 989.

Le brave de tourmenter avec ses flèches, par-derrière, les fameux guerriers des Pântchâlains, qui, restes échappés aux combats, fin aient, ainsi rompus. 990.

Le resplendissant Adhirathide pressait la fuite de ces