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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/139

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On entend un bruit confus, effrayant de conques, 2,170-2,171-2,172-2,173.

» De tymbales et de tambours par tous les côtés. Écoute, Râdhéya, ce bruit de flèches variées, de guerriers, de chevaux et d’éléphants rapides ; écoute les sons de la flèche à la surface de la corde du magnanime. Tissues de sa main, on voit les étoffes de diverses couleurs, que l’artiste a produites avec l’argent et l’or, briller sur le char, agitées par le vent. Regarde ces drapeaux d’Arjouna, garnis de clochettes, avec une lune et des étoiles en or, qui vont, secoués par le vent, dispersent de menues étincelles, comme des éclaire au milieu des nuages, et brillent dans le combat, tels que sur une voiture divine. Ces chars avec des étendards sont les véhicules des magnanimes Pântchâlains. (De la stance 2,474 à la stance 2,179.)

» Vois l’héroïque fils de Kountî, Bîbhatsou, qui n’a jamais été vaincu, inspirer de l’audace au plus excellent des drapeaux, le singe, qui marche en avant. 2,179.

» On distingue au sommet de l’étendard du Prithide, où l’on peut le voir de tous côtés, ce singe épouvantable, qui accroît le châtiment des ennemis. 2,180.

» Voici le disque, la massue, l’arc Çârnga, la conque du prudent Krishna et le joyau Kaâustoubha, qui resplendit vivement sur sa poitrine. 2,181.

» Voici le Vasoudévide à la vigueur extrême, son arc et sa massue à la main, qui s’avance, conduisant les coursiers du Pândouide, rapides comme le vent. 2,182.

» Voilà son Gândîva frémissant, qui rugit. Voilà les flèches acérées, lancées par l’adroit Ambidextre, qui tuent les ennemis 2,183.

» Dans ces lieux où la vaste terre est jonchée des têtes,