Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/143

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cette disposition d’une grande armée, remplie de chars et de fantassins, que rendaient impénétrable les cavaliers et les éléphants. 2,213.

Flamboyant d’un éclat, pareil au soleil et à la lune, avec ses chevaux, couleur de la colombe, le Prishatide, armé de son arc, brillait, tel que la mort, revêtue d’un corps.

Munis d’armes et de cuirasses divines, frémissants d’un courage égal à celui d’un tigre, tous les Draâupadéyains, aspirants au combat, accompagnés de leurs suivants et le corps enflammé, défendaient le rejeton de Prishat, comme la lune est défendue par l’armée des étoiles. À peine eut-il vu les conjurés dans la bataille au milieu de ces nombreuses armées, 2,214-2,215-2,216.

Arjouna irrité de fondre sur eux, brandissant l’arc Gândîva, et les conjurés de se précipiter sur le fils de Prithâ, désirant sa perte, la résolution arrêtée pour la victoire et forçant la mort à revenir sur ses pas. L'armée, remplie de chars et d’éléphants enivrés, pleine d’une foule nombreuse de chevaux et de guerriers, exubérante de fantassins, fière de ses braves héros, harcela rapidement Arjouna. Le combat d’eux avec Kirîti fut tumultueux et confus ; 2,217-2,218-2,219.

Tel que fut, nous dit la renommée, sa bataille avec les Nivâtakavatchas. Le Prithide coupa à milliers les chars, les chevaux, les drapeaux, les éléphants, les hommes de pied venus au combat, les flèches, les arcs, les cimeterres, les tchakrasetles haches, les bras tenant leurs armes levées, les différentes armes et les têtes des ennemis. Las conjurés, pensant que son char était noyé dans ce grand tourbillon de guerriers, semblable au sol des enfers, se mirent à pousser des cris. Quand il eut tué de nouveau les ennemis, il les immola ensuite au nord, 2,220-2,221-2,222-2,223.