Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/159

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avec les maîtres de chars un combat varié, 2,375.

Les fantassins avec les fantassins, les éléphants avec les éléphants, les chevaux avec les chevaux. Tandis que se déroulait cette bataille, causant la perte des éléphants, des chevaux et des guerriers, enveloppée d’une poussière soulevée par les années, chacun immolait ses ennemis. Le combat se livrait entre deux hommes, dont l’un avait ses cheveux et l’autre était chauve, dont l’un avait ses dents et l’autre était sans dents, dont l’un avait des ongles et l’autre était sans ongles. 2,376-2,377.

Il y avait des joutes à coups de poing, il y avait des combats singuliers, destructeurs des souffles vitaux, des péchés et des corps. Dans le temps où s’agitait cette bataille pour la perte des coursiers, des éléphants et des guerriers, 2,378.

Un fleuve de sang, sorti de leurs corps, entraînait les cadavres tombés en grand nombre des guerriers, des éléphants et des chevaux. 2,379.

Un marais de sang et de chair, dont l’eau grandement épouvantable était du sang, coulait des combattants, des cavaliers, des éléphants et des chevaux, dans un encombrement de cadavres des proboscidiens, des coursiers et des soldats. Elle causait la terreur des gens timides, mais ceux, qui désirent la victoire, passent au rivage ultérieur de cette rivière infranchissable. 2,380-2,381.

Ceux-ci nageaient dans cette eau peu profonde ; les autres y disparaissaient, submergés ; les uns reparaissaient à la surface ; mais les autres, avec des membres oints de sang, portant des cuirasses rouges et les meilleures des armes, 2,382.

Se lavaient dans ses flots, buvaient de son onde, taureau