Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/17

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il frappa, dans son ardente colère, Soutasoma avec trois dards. 1,013.

Ton beau-frère, puissant roi, découpa avec ses flèches, en morceaux menus comme des grains de sésame, son drapeau, ses chevaux, son cocher ; et les peuples de pousser de hautes clameurs. 1,014.

L’excellent archer, sans char, ses coursiers tués, son drapeau déchiré, saisit le meilleur des arcs et se tint sur la terre, hors de son char en pièces. 1,015.

Il lança des flèches empennées d’or, aiguisées sur la pierre, et il en couvrit, dans ce combat, le char de ton beau-frère. 1,016.

Dès que l’héroïque Soubalide vit ces multitudes de dards tomber sur son chariot, comme des nuées de sauterelles, il n’en ressentit pas même d’émotion. 1,017.

Le guerrier à la vaste renommée écrasa de ses traits les masses de flèches. Les guerriers et les Siddhas, placés dans les cieux, furent alors satisfaits, à la vue de la prouesse incroyable[1], merveilleuse, de Soutasoma ; car, à pied, il combattait contre le Çakounide, monté dans un char et déployant ses efforts. 1,018-1,019.

Il frappa de tous côtés, sire, son arc et ses carquois mêmes de bhallas violents, à la grande vitesse, aux nœuds inclinés. 1,020.

Le héros sans char au drapeau mutilé jeta un cri et leva son cimeterre, de couleur semblable au lotus d’azur ou au lapis-lazuli, à la poignée faite d’un ivoire tiré de l’éléphant même. 1,021.

  1. Drishtwâçraddhéyam. Il doit y avoir dans cette crâse un A privatif, et nous lisons : drishtwâ + açraddhéyom.