Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/248

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» Râma lui avait accordé une puissance dans l’astra, grande, invincible, sublime : il était célèbre dans l’univers, comme le maître de chars du monde entier. 3,312.

» Il était le sauveur des Dhritarâshtrides, celui, qui marchait à la tête de leur armée : il était le meurtrier des guerriers ennemis, le broyeur des bataillons ennemis.

» Il était dévoué au bien de Douryodhana et l’instigateur pour lui du plaisir : il était inaffrontable dans un grand combat aux Dieux mêmes, commandés par Indra. 3,313-3,314.

» Il était égal en splendeur et en force au feu et au vent, profond comme le Pâtâla ; il augmentait la joie de ses amis.

» Par bonheur, vous êtes arrivés à mes yeux, après que vous avez immolé dans une grande bataille Karna, la mort de mes amis, et que vous l’avez vaincu, tels que deux Immortels triomphent d’un Asoura. 3,315-3,316.

» J’ai soutenu sans trouble, Impérissable et Arjouna, un combat horrible avec lui, comme avec la Mort, qui veut dévorer toutes les créatures. 3,317.

» De-là, mon drapeau fut tranché, les deux écuyers, préposés à la conduite des premiers de mes quatre coursiers, furent immolés, et mes chevaux furent tués à la vue d’Youyoudhâna, de Dhristadyoumna, des jumeaux et du vaillant Çikhandî, sous les regards jetés de tous les côtés par les Draâupadéyains et les Pântchâlains. 3,318-3,319.

» Après que Karna à la grande énergie eut vaincu ces nombreuses troupes de ses ennemis, et que, déployant ses efforts dans un vaste combat, il m’eut vaincu moi-même, guerrier aux longs bras, 3,320.