Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/261

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» J’agirai de la manière que ta majesté dira. » 3,417.

« Fi ! fi ! » dit Govinda au Prithide : et il ajouta ces nouvelles paroles : 3,418.

« Je sais maintenant, fils de Prithâ, que les plus vieux ne sont pas honorés par toi ; car ton altesse, tigre des hommes, est allée à la colère jusqu’à désirer sa mort.

» Un homme, qui connaît la distinction des devoirs, ne ferait point ainsi, Dhanandjaya ; tu n’es pas instruit encore sur ce point, fils de Pândou, et tu crains le devoir. 3,419-3,420.

» Quiconque mêle ensemble les choses, qui ne sont pas à faire, et les choses qu’il fait, Prithide, celles qu’il fait, et celles qui ne sont pas à faire, est le dernier des hommes.

» Tu ne sais pas la pensée de ces gourous[1], qui connaissent le nombre et la réunion des devoirs, dont ils sont venus exposer[1] les règles à leurs disciples[1].

» L’homme, qui ne sait pas les décisions, est malgré lui dans le délire pour le choix des choses, qui sont à faire ou non, comme ton esprit même est égaré, fils de Prithâ.

» Il est facile de connaître en quelque sorte ce que l’on a ou n’a point à faire ; tout cela s’apprend par la science, mais tu ne le sais pas. 3,421-3,422-3,423-3,424.

» Si, vertueuse, ton altesse observe le devoir, c’est par ignorance : tu ne connais pas suivant la vertu ce qu’est la mort des êtres animés. 3,425.

» J’estime comme ce qu’il y a de plus excellent, mon ami, de ne pas donner la mort aux animaux. On peut dire une chose fausse ; mais on ne peut jamais manquer à sa parole. 3,426.

  1. a, b et c Yai…, kathayéyous, texte de Bombay et commentaire.