Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/289

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traits volèrent par la dixième route au milieu des éléphants, des chars et des coursiers. 2,665.

» Ayant abandonné les routes mauvaises des hommes, il jeta çà et là ses flèches. Dix jours s’écoulèrent pendant que Bhîshma coucha morte ton armée. 3,666.

» Il vida les bancs des chars, il abattit les chevaux et les éléphants : ses formes à lui-même se montrèrent dans le combat semblables à celles de Roudra et d’Oupéndra.

» Se plongeant dans les armées des Pândouides, il leur fit mordre la poussière, immolant les maîtres de la terre, les Tchédiens, les Pântchâlains et les Kaîkayains. 3,667-3,668.

» Il consuma l’armée Pândouide, remplie d’éléphants, de chevaux et de chars ; il désirait enlever le lâche Souyodhana de cette mer sans nacelle. 3,669.

» Des milliers de myriades de fantassins, portant à la main les meilleures des armes, ne purent fixer les yeux sur lui, marchant au milieu du combat, comme sur le soleil au plus fort de sa lumière. 3,670.

» Les Srindjayas et les autres souverains de la terre ne purent arrêter leurs regards sur le héros victorieux, promenant ses pas dans la bataille. 3,671.

» Il fondit sur les fils de Pândou, de tous ses grands efforts ; et, quand il eut mis en déroute dans ce combat les Pândouides et les Srindjayas eux-mêmes, 3,672.

» Bhîshma, quoique seul, en vint dans cette bataille à paraître un chef à la tête de ses guerriers. Défendu par toi, Çikhandî s’approcha de l’homme au grand vœu. 3,673.

» Il tua de ses traits aux nœuds inclinés ce tigre des mortels ; et votre aïeul, tombé mourant, est étendu maintenant sur un lit de flèches. 3,674.