Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/294

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» Et cinq grands héros à la science déshonnête frappèrent dans la bataille, des pluies de leurs flèches, ce jeune héros, de qui l’Adhirathide avait coupé l’arc. 3,714.

» Dès que ce vaillant guerrier eut succombé, la douleur entra dans le cœur de tous, mais le rire dans celui de Karna à l’âme scélérate et de Souyodhana. 3,715.

» Ces amères paroles, que Karna en pleine assemblée adressa méchamment à Krishna, en face des Pândouides et des fils de Kourou : 3,716.

« Les Pândouides sont morts, Krishnâ ; ils sont descendus au Naraka éternel. Choisis un autre époux, charmante dame au doux parler. 3,717.

» Entre dans son palais, toi, qui es devenue l’esclave du Dhritarâshtride. Tes époux ne sont plus, femme aux paupières sans tache. » 3,718.

» Ces paroles scélérates, le vicieux, le criminel, le très-insensé Karna les a prononcées, Bharatide, à tes oreilles mêmes. 3,719.

» Que des traits, éclaircis sur la pierre, lancés par toi, faits d’or et qui déchirent la vie, éteignent maintenant les paroles de ce criminel. 3,720.

» Que tes flèches éteignent maintenant ces actions iniques et d’autres, que cet homme à l’âme méchante a commises envers toi. 3,721.

» Que, touchant ces dards épouvantables, lancés maintenant par l’arc Gândiva dans ses membres, Karnaà l’âme vicieuse se rappelle cette parole de Bhîshma et de Drona :

« Lancés par toi, empennés d’or avec la splendeur de la foudre, ces nârâtchas, homicides de l’ennemi, ayant rompu sa cuirasse, boiront le sang de Râdhéya. » 3,722-3,723.

» Que ces flèches grandes, terribles, au rapide essor,