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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/303

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main, mon arc céleste, étendu par mes traits, et mes deux pieds avec mon char et mon drapeau n’ont jamais vaincu un guerrier égal à moi, venu dans les combat ! » 3,802.

Dès qu’il eut parlé ainsi, Arjouna, le héros unique, le meurtrier des ennemis, aux yeux semblables au sang, s’avança rapidement dans le combat, pour délivrer Bhîma et enlever la tête au corps de Karna. 3,803.

» Dans ce confluent très-épouvantable et sans fond des miens, s’enquit Dhritarâshtra, des Srindjayas et des Pândouides, lorsque Dhanandjaya fut arrivé, mon ami, à ce combat avec Karna, qui fut estimé ici égal à cette bataille ? » 3,804.

Leurs armées aux vastes drapeaux, complètes, rassemblées, la tête levée, répondit Sandjaya, rugissaient par les bruits divers et les roulements des tambours, telles que la masse des nuages à la fin de la saison chaude. 3,805.

Remplie d’énormes éléphants pour ses nuages et d’astras pour ses pluies, ayant pour éclairs des armes diverses d’or, cette armée tonnait par le bruit des mains et des roues ou par les instruments de musique, et portait de grands astras attachés à ses nârâtchas, ses glaives et ses flèches ; 3,806.

D’une impétuosité effrayante, roulant des flots de sang, pleine de cimeterres, détruisant les existences des kshatryas, terrible, ne connaissant pas de saison, versant une pluie détestable, cette armée enlevait les créatures. 3,807.

Plusieurs chars réunis, arrêtant un seul char, amènent avec eux la mort ; un char fait obstacle à un char ; des chariots-chefs à un maître de chars, et un seul char retient plusieurs chars. 3,808.

Certain maître du char conduit au pouvoir de la mort certain char avec son cocher, avec ses chevaux : monté sur