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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/315

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De même le plus grand des hommes resplendissait, admirable à voir dans la bataille. Tel que la victoire, puissant roi, il ne faisait aucune distinction. Les yeux teints par la colère, tous les héroïques princes, impatients de le tuer, déchaînèrent sur Vrikaudara la pluie de leurs traits. 3,895-3,896.

Quand il eut déchiré cette grande armée de ses traits aux nœuds inclinés, Bhîma sortit du combat, comme un poisson s’échappe d’un filet au milieu des eaux. 3,897.

Aussitôt qu’il eut tué quatorze mille éléphants, Bharatide, deux mille deux cents guerriers, qui ne savaient pas reculer, 3,898.

Cinq mille chevaux et cent chars, Bhîma fit couler des cadavres un fleuve, qui roulait des flots de sang, 3,899.

Qui avait du sang pour ses ondes, des chars pour tourbillons, qui était rempli d’éléphants en guise d’hippopotames, qui avait des hommes pour ses poissons, des coursiers au lieu de crocodiles, des chevelures pour ses vallisnéries et ses gazons récents ; 3,900.

Qui jétait répandu sur les Indras des éléphants aux trompes coupées, qui masquait les eaux sous de nombreuses pierreries, qui avait des cuisses[1] pour serpents aquatiques, de la moelle pour vase, et qui était couverte de têtes en guise de rochers ; 3,901.

Qui avait des arcs pour saccharas spontanées, des flèches pour fosses, creusées autour des arbres, qui avait des drapeaux, des pilons, des massues ; qui avait des étendards et des ombrelles au lieu de cygnes ; qui avait les plus riches turbans à la place d’écumes ; 3,902.

  1. Oûrou, texte de Bombay.