Aller au contenu

Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/322

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

décochèrent sur lui des multitudes de flèches. S,906.

Le vaillant héros, fils du cocher, leur fit mordre la poussière avec ses traits acérés : j’ai vu de mes yeux, Bharatide, cette prouesse plus que merveilleuse ; 3,967.

Car seul l’Adhirathide consuma dans la bataille ces héroïques archers, qui déployaient leurs efforts et combattaient par-delà ce qui est possible. 3,968.

Il arrêta dans le combat, grand roi, les Pândouides par ses flèches. Tous les Dieux, les Siddhas avec les Tchâranas se réjouirent alors de la légèreté, que montrait le magnanime Karna. Les Dhritarâshtrides aux vastes arcs honorèrent ce plus grand des hommes, 3,969-3,970.

Karna, le plus excellent parmi les meilleurs des maîtres de chars, le plus éminent entre tous ceux, qui manient l’arc. À la suite de ces chariots, puissant roi, il se mit à consumer l’armée des ennemis : 3,971.

Tel, au milieu de l’été, un grand feu, allumé dans une forêt de bois sec, s’élève en flamboyant[1]. Défaits par lui, les Pândouides fuyaient, effrayés çà et là dans le combat à l’aspect des exploits de ce vaillant héros Karna. Alors ce fut dans cette vaste bataille une immense lamentation des Pântchâlains, 3,972-3,973.

Taillés en pièces par les flèches aiguës, tombées de l’arc éminent de l’Adhirathide. La grande armée des Pândouides fut effrayée par ces sons plaintifs. 3,974.

Les ennemis regardèrent alors Karna comme le seul combattant en cette bataille : Râdhéva, le traîneur des cadavres ennemis, y fit une seconde fois des merveilles ;

Car aucun des Pândouides ne put fixer les yeux sur lui.

  1. Djvalitau, texte de Bombay.