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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/323

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Comme un fleuve se partage en face de la plus haute des montagnes ; 3,975-3,976.

Ainsi, l’armée Pândouide se rompit, quand elle se fut approchée de Karna. Flamboyant dans le combat, sire, comme un feu sans fumée, 3,977.

Le héros aux longs bras se tenait, incendiant la grande armée des Pândouides. Le brave, plein de légèreté, coupait avec ses traits les têtes des braves, leurs oreilles, parées même de pendeloques, et les bras. Karna, accomplissant le vœu du guerrier, tranchait en plusieurs morceaux les poignées d’ivoire, les cimeterres, les drapeaux, les lances, les chevaux, les éléphants, les divers chars, sire, les étendards, les éventails, les caisses de chars, les attaches du joug et les roues différentes. Immolés alors par Râdhéya, les éléphants et les coursiers 3,978-3,979-3,980-3,981.

Rendaient la terre impraticable par ses bourbiers de chair et de sang. Les endroits planes ou raboteux devenaient semblables sous les cadavres des chevauxt des fantassins, 3,982.

Des éléphants et les chars détruits. On ne distinguait plus rien ; et les combattants ne se discernaient pas les uns les autres, ni les ennemis, ni les leurs, dans cette horrible obscurité de traits, au milieu de ces flèches, que disséminait Karna. Les grands héros des Pândouides étaient couverts, grand roi, de ces dards aux ornements d’or, lancés par l’arc de Râdhéya. Les puissants héros Pândouides furent enfoncés mainte et mainte fois par l’Adhirathide, malgré tous leurs efforts. De même qu’un lion irrité met en fuite dans une forêt les troupeaux des gazelles, 3,983-3,984-3,985-3,986.