Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/328

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dément blessé, lorsqu’il a vu défaits Çikhandi, le Satyakide, Dhrishtadyoumna le Prishatide, les Draâupadéyains, Youdhâmanyou, Outtamaâudjas et ces vaillants frères, Nakoula et Sahadéva, 4,028-4,029.

» Le fléau des ennemis, désirant immoler tous les princes, les yeux teints par la colère, le Prithide irrité s’avance rapidement vers toi avec son char. 4,030.

» C’est vers nous, sans doute, qu’il s’avance à la hâte, abandonnant à cause de nous tous les guerriers. Marche à sa rencontre, Karna ! Il n’existe pas un autre archer que toi. 4,031.

» Je ne vois pas dans ce monde un autre archer, si ce n’est toi, qui puisse retenir, comme un rivage, Arjouna courroucé dans le combat ! 4,032.

» Je ne vois pas qu’il ait une garde sur les côtés, ni qu’il en ait une par-derrière : il s’avance tout seul. Considère que tu es la totalité de lui-même. 4,033.

» Tu es capable de tuer les deux Krishnas dans une bataille : c’est une charge, qui t’appartient dans le combat, fils de Râdbâ ; marche donc au-devant de Dhanandjaya. 4,034.

» En effet, tu es égal à Bhîshma, à Drona, à son fils, à Kripa : arrête dans un grand combat l’Ambidextre, qui s’avance. 4,035.

» Immole Dhanandjaya, tel qu’un taureau, qui mugit, Karna, tel qu’un serpent, qui mord, tel qu’un tigre, qui est tapi dans une forêt. 4,036.

» Voici les grands héros Dhritarâshtrides, les maîtres de la terre, qui, sans rien considérer, s’enfuient précipitamment du combat par la crainte d’Arjouna. 4,037.

» Je ne vois pas un autre vaillant homme dans la guerre,