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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/35

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« Seigneur, tu ne dois pas mettre à mort cet homme ! » Et cela dit, il l’empêcha[1]. 1,201.

Rritavarman, s’étant approchédeton fils, qu’on éloignait à la hâte du combat, trouva que ce monarque était alors plongé dans un océan d’infortune. 1,202.

Levant sa massue, ornée d’une étoffe d’or, Bhîma cornait avec vitesse dans la bataille sur Rritavarman. 1,203.

Telle était cette lutte des tiens avec les ennemis, au milieu de ce soir, où chacun, puissant roi, désirait gagner la victoire dans ce conflit. 1,204.

Ensuite les tiens, ivres de la furie des batailles, mettant à leur tête Rama, revinrent sur leurs pas et livrèrent un combat, semblable à celui des Asouras et des Dieux.

Exaltés au bruit des conques, des chevaux, des chars, des guerriers et des éléphants, les escadrons de cavaliers, de chars et de pachydermes, et les bataillons de fantassins se frappaient, le visage tourné devant l'ennemi, et bouillants de colère. 1,205-1,206.

Les plus excellents héros, les coursiers, les chariots et les guerriers donnaient la mort dans ce grand combat aux chevaux, aux éléphants, aux chars, avec des haches aiguisées, avec des épées, des pattiças et des traits de plusieurs sortes. 1,207.

La terre brillait, jonchée des têtes de héros, semblables au lotus, à la lune, au soleil, de pendeloques, de tiares étincelantes, de nez, d’yeux, de jolies bouches, de dents tranchantes. 1,208.

Frappés par des centaines de bâtons noueux, de pilons,

  1. (1) L’actif du simple, il revint, au lieu du causal actif, il l’empécha, il le retint.