Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/357

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

armes fit pleuvoir sur lui des astras divins. 4,983.

Le fils de L’Adhirathide brillait de colère, sire, jusqu’à la lumière elle-même, sous le coup des flèches et del’astra du vent, comme le feu dusacrifice, qui s’enflammeàl’excès parle beurre clarifié. 4,284.

Il coupa de ses traits puissants tous les chevaux de Nakoula, nés sur les rives de la Vanâyoû, superbes, à la course rapide, et revêtus de filets d’or. 4,285.

Le Pândouide sauta à bas de son char aux chevaux tués ; il s’arma d’un bouclier paré d’une lune d’or sans tache ; il prit une épée semblable au firmament, et, violemment agité, il marcha sur lui, comme un oiseau. 4,286.

L’héroïque Nakoula de trancher rapidement au sein de l’atmosphère les coursiers, les chars et les éléphants. Ces quadrupèdes aux membres noirs tombèrent sans armes, tels que, dans un açva-médha, des bestiaux sous le couteau du sacrificateur. 4,287.

Deux mille guerriers, bien nourris, venus de différents lieux, fidèles à la vérité, ivres de bataille, et dont les membres étaient oints du plus riche sandal, tombèrent mutilés dans le combat par Nakoula seul, qui désirait la victoire. 4,288.

Le fils de Karna fondit sur Nakoula, qui accourait ; il échangea les blessures de ses flèches, lancées de tous côtés. Atteint par lui, Nakoula de frapper le héros de ses traits, et, blessé, il s’irrita vivement. 4,289.

Défendu par son frère Bhîma dans cette grande alarme, le magnanime répandit la terreur ; et le fils de Karna, occupé à se défendre contre son attaque, dispersa du même coup de nombreux chars, éléphants, chevaux et guerriers. Il perça avec colère de dix-huit flèches l’héroïque Na-