Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/378

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une mutuelle rivalité, comme entre Çambara et le roi des Dieux. 4,463.

Montés sur leurs chars, ils brillaient avec des drapeaux sans tache, tels que Râhou et Kétou [1] qui s’élèveraient ensemble au milieu du ciel pour la conquête du monde. 4,464.

Semblable à un serpent noir, faite de l’essence des pierreries, la ceinture d’éléphant resplendissait, solide, pareillé à l’arc de Pourandara. 4,465.

L’enseigne du Prithide, le plus excellent des singes, aux dents horribles, tel que la mort, sa bouche ouverte, répandait la terreur, comme le soleil, sur lequel ses rayons empêchent de fixer les yeux. 4,466.

Désireux d’un combat, le drapeau de l’archer du Gândîva, le singe, quittant sa place avec rapidité, s’avança vers l’étendard de Karna. 4,467.

Il prit son essor avec vitesse et déchira la ceinture d’élèphant avec ses ongles, avec ses dents, tel que Garduda met en pièces ün serpent. 4,468.

La ceinture, ornée de clochettes, semblable au lacet dé fer du Trépas, courut alors elle-même, ardente dè colère, sur le singe. 4,469.

Dans le combat très-effrayant de ces deux guerriers les drapeaux se livrèrent Une première bataille, qui Contenait un jeu et précédait toutes les autres. 4,470.

Enflammés d’une rivalité mutuelle, les chevaux de hennir contre les chevaux, et Poundarkâksha de blesser Çalya avec les flèches de ses regards. 4,471.

Çalya de regarder ainsi le Dieu aux yeux de lotus ; mais

  1. Le nœud ascendant et le nœud descendant.