Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/377

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mondes supérieurs ; que l’héroïque Karna le Découpeur soit la victoire des deux Krishnas ! 4,454.

» Qu’il obtienne de partager le monde des Vasous ou des Maroutes ! qu’il obtienne, dans la compagnie de Bhîshma et de Drona, le monde du ciel. » 4,455. ,

À ces mots de ces deux grands Immortels, le Dieu aux mille yeux salua toutes les créatures et dit ces paroles : « Déposez vos soucis et placez ainsi, non autrement, cette pensée, qui fut émise par ces deux adorables pour le bien du monde, et que vos divinités ont entendue jadis de la bouche de Brahma et d’Içâna. » 4,456-4,457.

À peine toutes les créatures eurent-elles entendu, vénérable roi, ces paroles d’Indra, qu’elles furent plongées dans l’étonnement, sire, et le couvrirent d’applaudissements. 4,458.

Les Dieux, pleins de joie, versèrent des pluies de fleurs bien odorantes et firent parler les instruments de musique célestes et de formes variées. 4,459.

Tous les Gandharvas, les Dânavas et les Dieux se tendent ainsi, désirant voir le duel en chars incomparable de ces deux lions des hommes, ces magnanimes héros, Karna et Arjouna, qui se tenaient le pied ferme, sire, pleins d’ardeur et d’attention, traînés par des chevaux blancs et descendants d’une origine céleste. 4,460-4,461.

Ces deux héros du monde, en étant venus aux mains, le Vasoudévide et Arjouna d’une part, Karna et Çalya de l’autre, emplirent de vent leurs conques, chacun de son côté. 4,462.

Alors eut lieu un combat terrible, causant un tremblement épouvantable, entre ces deux guerriers, déployant