Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/381

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Il résonnait beaucoup des bruits ravissants d’instruments musicaux, de chants, de louanges, de danses et de rires. Tous les hommes en santé désiraient voir alors ce ciel, qui avait une forme si merveilleuse. 4,491.

Remplis d’ardeur, les combattants de Kourou et de Pândou, faisant résonner le ciel et la terre de leurs cris de guerre, de leurs conques et du son des instruments de musique, frappaient tous les ennemis.

Le champ de bataille resplendissait alors sous la couleur rouge, plein de corps sans vie, peuplé de soldats intrépides, hérissés de flèches, d’épées, de lances en fer et de sabres, dont il était difficile de supporter la chûte, encombré de chars, d’éléphants, de chevaux et de guerriers. 4,492-4,493.

Le combat des Kourouides et des Pândouides était comme la bataille des Asouras avec les Dieux. En ce conflit très-épouvantable de Phâlgouna et de l’Adhirathide, ils couvrirent l’un et l’autre le ciel et la terre de flèches acérées, au vol droit, bien armées. Ensuite, les traits ayant répandu l’obscurité, les tiens et les ennemis ne distinguèrent plus rien. 4,495-4,495.

Les guerriers, malades de peur, cherchaient un asyle vers ces deux héros prééminents ; et de-là résultait un spectacle merveilleux. Ceux-ci repoussaient mutuellement l’astra par l’astra, et, à l’orient et à l’occident, ils étaient comme agités. 4,496.

Ils brillèrent d’une vive lumière, comme deux soleils, qui s’élèveraient au milieu des ténèbres, causés par les nuages. Les ennemis et les tiens se tinrent ainsi, le pied immobile, avertis par ces paroles : « Il ne faut pas s’approcher ! » 4,497.

Les Asouras et les Dieux environnèrent de toutes parts