Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/387

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rasses admirables, Arjouna et Karna de donner l’essor à leurs coursiers, qui se mouvaient au milieu des airs.

Des bras se dressaient avec les vêtements et les doigts, élevés par des hommes joyeux, qui poussaient des cris de guerre et voulaient voir Arjouna, s’avançant avec le désir de tuer vers Karna, tel qu’un éléphant enivré s’approche d’un autre éléphant. 4,532-4,533.

Alors, les Somakas et les chefs de crier au Prithide : « Tue Karna, Arjouna ! Coupe, sans bien tarder, sa tête et sa foi dans le royaume du fils de Dhritarâshtra ! »

Et de nombreux combattants, les nôtres, disaient à Karna : « Marche ! Marche, Karna ! Tue Arjouna de tes flèches très-acérées ; que les Prithides s’en retournent au plus tôt dans les bois. » 4,534-4,535.

Ensuite, Karna de frapper d’abord le Prithide avec douze grandes flèches ; et Arjouna de lui rendre ses blessures en riant à l’endroit du bras avec douze traits à la pointe aiguë. 4,536.

Arjouna et le file du cocher se percèrent mutuellement de flèches très-acérées ; ils se fendirent réciproquement dans ce combat, et s’élancèrent l’un sur l’autre, avec ardeur, d’une manière bien effrayante. 4,537.

Puis, le terrible archer, Arjouna, ayant commencé par essuyer ses deux bras et le Gândîva, se mit à lancer des traits, des nârâtchas, des nâlîkas, des oreilles-de-sanglier, des flèches en rasoir, des anjalikaa et des demi-lunes.

Les traits du Prithide entrés, la pointe en bas, dans le char de Karna, s’y répandirent de tous les côtés : tels des essaims d’oiseaux, à la fin du jour, entrent lestement au milieu d’un arbre pour y trouver une habitation. 4,538-4,539.