Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/388

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À mesure que le Prithide les décoche, le fils du cocher dévore avec ses flèches les foules de traits, qu’Arjouna, le vainqueur de ses ennemis, lui envoie, avec le regard oblique et les sourcils contractés. 4,540.

Le fils de Mahéndra lança à Karna l’astra d'Agni, capable de détruire un ennemi : le corps enflammé de ce trait couvrit la terre, l’atmosphère, les points du ciel et la route du soleil. 4,541.

Tous les combattants, les robes enflammées, s’enfuirent au plus vite, leurs habits en feu ; puis, un bruit horrible s’éleva au plus haut degré : tel dans un bois, une forêt de bambous, qui brûle. 4,542.

Dès que Karna, l’auguste Adhirathide, vit flamboyer cet astra impérissable, il décocha pour l’éteindre dans la bataille celui de Varouna ; et le feu cessa devant ce charme.

Il enveloppa rapidement de ténèbres et d’une masse de nuages toutes les plages du ciel ; il entoura d’eau partout des rivages, semblables à des montagnes. 4,543-4,544.

Et ces ondes conduisirent à l’apaisement ce feu dans son excès de colère et dans un tel courroux. Le ciel et tous les points de l’espace étaient remplis de ces nuages.

Et, toutes les plages du ciel étant couvertes de nuées et de ténèbres, rien n’était plus distingué. Arjouna ensuite écarta avec l’astra du vent ces multitudes d’astras, que lançait Karna. 4,545-4,546.

Quand il eut charmé des flèches et la corde du Gândîva, Dhanandjaya, inaffrontable aux ennemis, manifesta cet astra, cher au roi des Dieux, et qui avait une puissance égale au tonnerre. 4,547.

Alors, sortirent du Gândîva par milliers, tous bien