Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/40

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râdja, nous ne pouvions distinguer aucune chose, fût-elle heureuse ou malheureuse. 1,242.

Les fameux héros, accompagnés de tous les guerriers, tremblants d’un combat de nuit, Bharatide, appelaient à grands cris la retraite. 1,243.

Pendant que les Kourouides vidaient le champ de bataille à la chûte du jour, les enfants de Prithâ regagnaient leur camp, enchantés de la victoire, qu’ils avaient remportée. 1,244.

Au milieu des divers accords des instruments de musique, mêlés aux cris de guerre répétés, ils raillaient les ennemis, exaltant Atchyouta et Arjouna. 1,245.

Dans ces pertes, que l’on avait subies, tous les guerriers eux-mêmes, les plus excellents des hommes, répandirent avec les héros, sur les fils de Pândou, leurs paroles de bénédictions. 1,246.

Ensuite, l’armistice conclu, les Pândouides joyeux, ces plus illustres des mortels, rentrés dans leur camp, y passèrent la nuit. 1,247.

Et les Rakshasas, les Piçâtchas, les animaux carnassiers fondirent par troupes sur cet effroyable champ de bataille, semblable au lieu où s’amuse Roudra. 1,248.

« Arjouna, c’est évident ! nous a donné la mort à tous par sa volonté seule, observa le roi Dhritarâshtra. La mort elle-même ne serait pas délivrée de ce héros, ses armes à la main, dans le combat. 1,249.

» Seul, le Prithide a conquis Soubhadrâ ! Seul, il a rassasié le feu ! Seul, après qu’il eut triomphé de la terre, il a soumis les rois à payer le tribut ! 1,250.

» Seul, il a défait avec son arc divin les Nivâtakavatchas ! Il était seul, quand il combattit le Dieu Çarva, placé