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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/41

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devant lui sous la forme d’un chasseur montagnard ! » Seul, il a sauvé les Bharatides ! Seul, il a satisfait Bhava ! Tous les souverains à la puissance terrible furent vaincus par lui seul ! 1,251-1,252.

» Dis ce que firent ces hommes irréprochables dans les éloges mérités : que fit alors, cocher, Douryodhana à la suite de ces choses ? n 1,253.

Percés, blessés, renversés, les membres coupés, sans armes ni chevaux, répondit Sandjaya, ces fiers guerriers, domptés par l’ennemi, poussant de tristes gémissements, étaient affligés par la douleur. 1,254.

Retirés dans leur camp, les Kourouides s’y livrèrent à de nouvelles délibérations : ils ressemblaient à des serpents, foulés aux pieds, qui ont les dents brisées et le venin tari. 1,255.

Soupirant comme un boa, frottant l’une de ses mains avec l’autre et les yeux fixés sur ton fils, Karna leur tint ce langage : 1,256.

« Arjouja fut toujours se consumant en efforts, ferme, habile, plein de constance ; et Vishnou fait de ce héros le même cas que de la mort. 1,257.

» Aujourd’hui, nous avons été trompés par la création rapide de ses astras ; mais demain, souverain de la terre, je détruirai toutes ses pensées. » 1,258.

Il dit : « Qu’il en soit ainsi ! » répondirent-ils ; Douryodhana congédia les plus grands rois ; et ceux-ci, la séance levée, se retirèrent tous dans leurs palais. 1,259.

Ils coulèrent cette nuit doucement, et sortirent joyeux pour le combat. Ils virent l’ordre de bataille invincible, estimé d’Ouçanas et de Vrihaspati, qu’avait établi, grâce à ses efforts, Dharmarâdja, le plus grand des Kourouides.