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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/404

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Vrisha d’enlever violemment avec le serpent ce bouquet de fleurs, que n’auraient pu même atteindre les plus grands des Dieux, Çiva, le souverain des eaux, Akhandala et le suprême arbitre des richesses avec le Pinâka, le lacet, la foudre et les flèches les plus puissantes. 4,661.

Le fougueux reptile à l’âme méchante, à la science fausse, enleva de la tête d’Arjouna ce diadème merveilleux, admirable, fait d’or et de haut prix, 4,662.

Cher au monde, resplendissant, lumineux, couvert d’un rézeau d’or, enflammé par le feu du poison et très-épouvantable ; il tomba sur la terre, tranché par une flèche supérieure. 4,663.

Le magnifique diadème du Prithide tomba, comme le soleil au disque rouge s’incline au mont Asta. Le serpent ravit cette tiare, ornée de nombreuses pierreries, à la tête d’Arjouna, malgré lui : 4,664.

Ainsi la foudre de Mahéndra renverse la cime très-élevée d’une montagne, couverte d’arbres fleuris et de rejetons d’une belle venue ; de même que le vent réduit l’eau en poussière, élément terrible, qui est contenu entre le ciel, l’air ambiant et la terre. 4,665.

Alors un bruit excessif éclata dans les mondes, les peuples se plongèrent dans leurs pensées, et, troublés par la peur, ils chancelaient. Le Prithide sans diadème, brilla, jeune, au teint azuré, comme une cime élevée, où l’ombre a jeté la noirceur. 4,666.

Sans trouble, Arjouna d’enlacer ses cheveux avec un ruban blanc, et de resplendir alors d’une vaste lueur, tel qu’une haute montagne, dont les rayons du soleil environnent la tête. 4,667.

Le Gokama, décoché par le fils du Soleil avec un trait à