Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/414

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dans le monde et l’observateur d’une conduite sage, 4,740-4,741-4,742,

» À qui sont connus les devoirs des batailles et qui a reçu le bain de l’avabhritha, dernier degré de la philosophie Védânta ; âme incommensurable, versée dans la science des astras célestes, égal dans la guerre à Karttavlrya. 4,743.

» Monté sur ton char, héros aux longs bras, ne veuille pas me combattre avec des armes inégales, tandis que je suis à pied sur la terre, occupé à retirer du sol cette roue engravée. 4,744.

» Je ne crains cela, fils de Pândou, ni du Vasoudévide, ni de toi ; car tu es le fils d’un kshatrya et le rejeton d’une grande famille. 4,745.

» C’est pourquoi je te parle, Pândouide ; aie donc un peu de patience[1]. 4,746.

Le Vasoudévide, placé sur son char, lui dit : « Heureusement Radhéya, tu te rappelles le devoir ; ordinairement les hommes vils, quand ils sont tombés dans les malheurs, accusent les Dieux ; mais cette mauvaise action n’est pas la tienne. 4,748.

  1. Ici, dans le texte de Bombay finit le discours de Karna, qui manqueavec quelque raison, ce nous semble de la stance suivante, ouvrage d’un calligraphe dans l’ivresse, et qu’on nous saura gré d’avoir mise en note. Nous croyons qu’il faut lire dharaîs, dans l’édition de Calcutta, si l’on veut donner un sens à la phrase :
     « Cette déconfiture de moi a pour auteur les hautes montagnes, qui portent le palanquin des mers, et qui sont les souveraines des brahmes, des gourous et des mères. Tu n’en es, certainement pas l’auteur. Ce n’est pas à toi qu’en appartiendra l’orgueil, mais il sera assurément pour nous ! 4,747.