Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/42

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Le meurtrier des héros contraires, Douryodhana se souvint alors du brave Karna aux épaules de taureau, qui faisait tourner le visage aux ennemis. L’esprit du monarque se porta vers ce Karna, égal à Pourandara dans les ban tailles, égal en force aux armées des vents, égal en courage à Kârttavîrya : le cœur du roi se dirigea vers l’héroïque Karna, le fils du cocher, comme pour enchaîner des hommes, qui jetaient de sinistres augures sur tous les guerriers. 1,260-1,261-1,262-1.263-1,264.

« Qu’est-ce que fit, cocher, s’enquit Dhritarâshtra, qu’est-ce que fit Douryodhana, après que votre cœur, hommes d’un faible courage, fut allé vers Karna, le Découpeur ? 1,265.

» Vit-il Râdhéya même, tel qu’un homme tourmenté par la froidure voit le soleil. Les guerriers arrivés à la fin de l’armistice, la bataille recommença. 1,266.

Comment Karna, le fils du Soleil, a-t-il combattu alors, Sandjaya ? Ou comment tous les Pândouides ont-ils fait la guerre au fils du cocher ? 1,267.

» Seul, Karna aux longs bras pourrait immoler les Prithides et les Srindjayas ! La force de l’un et l’autre bras de Karna est égale dans les combats à celle de Çakra et de Vishnou ! 1,268.

» Les traits et le courage de ce magnanime sont épouvantables : sa majesté Douryodhana, malgré son ivresse, s’est réfugiée sous la protection de Karna. 1,269.

» Alors, ce vaillant guerrier a vu Douryodhana profondément la proie des flèches, et les fils de Pândou remplis de courage. 1,270.

» Le faible Douryodhana s’est réfugié de nouveau sous