Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/442

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homme quelconque, qui-mît encore son esprit au combat. 4,977-4,978.

Karna mort, les Kourouides avaient perdu toute espérance pour leurs richesses, leurs épouses, leur royaume et leur vie. 4,979.

Ton auguste fils, plongé dans la douleur et le chagrin, les ayant rassemblés avec de pénibles efforts, appliqua son esprit à les bien établir dans le camp. 4,980.

Dès qu’ils eurent reçu son ordre sur leur tête, les grands héros, tes combattants, souverain des hommes, la pâleur sur le visage, passèrent la nuit dans ces quartiers.

Après la mort de Karna et la fuite de l’armée ennemie, le Dâçârhain embrassa le Prithide en lui adressant les paroles suivantes, que la joie inspirait : 4,981-4,982.

« Maintenant que tu as immolé Karna, de même que le Dieu, qui tient le tonnerre, a tué Vritra, les hommes, Dhanandjaya, raconteront la mort terrible de Karna, comme ils célèbrent celle de Vritra. 4,983.

» Il périt dans le combat, sous la foudre du Dieu à la splendeur immense ; mais Karna, grâce à toi, tomba sous les flèches acérées de ton arc ; 4,984.

» Allons annoncer, fils de Kountî, au monarque de Kourou, cette tienne prouesse illustre, où la gloire est attachée, 4,985.

» Cette mort si longtemps désirée pour Karna dans la guerre. Quand tu auras porté à Dharmarâdja la nouvelle de cet exploit, tu seras quitte de ta dette envers lui par ce grand combat, qui fut livré entre Karna et toi ; naguère, le fils d’Yama vint pour voir ce champ de bataille ; 4,986-4,987.

» Mais il ne put rester dans le combat, à cause de ses