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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/46

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» Il lui est impossible de me supporter dans le combat, comme à l’arbre de soutenir le feu : je dois nécessairement subir le blâme, parce que je ne suis point en face de Phâlgouna. 1,301.

» La corde divine de son arc, ses deux immortels carquois et Govinda, son cocher, rien de tout cela n’existe pour moi. 1,302.

» Sache que son arc divin, incomparable, invaincu dans les combats, est le Gândîva, et que l’arc grand, céleste, sublime, dont mon bras est armé, a nom la Victoire : l’héroïque Pândouide excelle avec son arc ; mais moi, grâce à mon arme, seigneur, je surpasse le fils de Prithâ ! 1,303-1,304.

» Le Dâçârhain, qui tient ses rênes, est adoré dans tous les mondes ; de plus, il a reçu du Feu un char divin aux ornements d’or, imbrisable de tous les côtés, et des chevaux, qui ont la rapidité de la pensée, et pour drapeau céleste, lumineux, un singe, qui fait naître à tous l’étonnement. 1,305-1,306.

» Krishna, le créateur du monde, gouverne son char ; et moi, quoique dépourvu de ces moyens, je désire combattre le Pândouide. 1,307.

» Cet illustre Çalya, qui brille de la beauté des batailles, n’est pas inférieur à ce héros ; s’il veut bien conduire mon char, la victoire est assurée pour toi. 1,308.

» Que Çalya soit mon cocher, et qu’il fasse naître la douleur chez les ennemis ! Que les chars supportent alors, s’ils peuvent, mes nârâtchas et mes flèches ! 1,309.

» Qu’ensuite les plus excellentes voitures, attelées des plus éminents chevaux, s’approchent toujours de moi, taureau des Bharatides ! 1,310.