Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/47

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» Je serai, grâce à mes qualités, supérieur au fils de Prithâ ; Çalva excelle sur Krishna, et moi sur Arjouna.

» Autant le Dâçârhain, ce meurtrier des héros ennemis, possède la science des chevaux ; autant l’héroïque Çalya jouit de cette connaissance elle-même. 1,311-1,312.

» Il n’est personne, qui soit égal au roi de Madra pour la force des bras, comme entre ceux, qui manient l’arc, il n’en est aucun, qui soit mon égal pour les astras. 1,313.

» Ainsi, nul n’a dans les chevaux une connaissance pareille à la science de Çalya : mon chariot sera donc supérieur à celui, que modère Krishna. 1,314.

» Les choses étant ainsi, debout sur mon char, j’excelle en qualité sur Arjouna. Les Dieux me verront eux-mêmes, Indra marchant à leur tête, m’élever, ô le plus grand des Kourouides, contre Phâlgouna, qu’il est possible de vaincre dans la guerre. Je désire, terrible et puissant roi, avoir déjà pour toi accompli ces prouesses. 1,315-1,316.

» Que mon vœu soit exaucé I Que ce temps ne s’écoule pas en vain pour vous ! Les choses étant ainsi, l’affaire deviendra égale à tous mes désirs ! 1,317.

» Tu verras ensuite ce que je ferai dans la guerre, Bharatide. Au milieu du combat, je triompherai entièrement des Pândouides, rassemblés en armes ! 1,318.

» Les Asouras et les Dieux ne sont point capables de s’élever en bataille contre moi, sire, à plus forte raison les fils de Pândou, qui sont des enfants de Manou ! » 1,319.

À ces mots de Karna, qui avait la beauté des combats, ton fils, l’ayant honoré d’un cœur joyeux, tint à Râdhéya ce langage : 1,320.

« Je le ferai, Kama, ainsi que tu le juges à propos. Mes