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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/48

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héros sortiront en bel ordre pour la bataille, avec leurs chevaux, avec leurs carquois. 1,321.

» Que les chars supportent donc tes nârâtchas et tes flèches ! Nous marcherons sur tes pas, Karna, nous et tous les princes ! » 1,322.

Cela dit, l’auguste monarque, ton fils, puissant roi, s’approcha et dit avec bienveillance et modestie ces paroles à l’héroïque roi de Madra : 1,323-l,324.

« Éminent Çatyavrata, qui accrois les peines des ennemis, héros, souverain de Madra, qui répands la terreur dans le combat parmi les guerriers hostiles. 1,325.

» Tu as entendu Karna au moment qu’il parlait, ô le plus excellent des hommes à la voix articulée ; c’est pour cela que j’ai fait choix de toi-même parmi les lions des monarques. 1,326.

» Je te supplie maintenant, pour la ruine du parti ennemi, à cause de ton courage incomparable, souverain de Madra, inclinant ma tête avec respect. 1,327.

» Veuille donc modérer avec amour son chariot de guerre, ô le plus excellent des maîtres de chars, pour le bien de moi-même et la perte du Prithide. 1,328.

» Râdhéya, quand tu seras devenu son cocher, triomphera des ennemis : il n’existe pas un second Karna pour manier les flèches, si ce n’est toi, héros éminent, égal à Vasoudéva dans la guerre. Sauve Karna de toutes les manières, comme Brahma défendit Mahéçwara ! 1,329-1,330.

» Protège aujourd’hui Râdhéya, souverain de Madra, de la même manière que le Vrishnide environne de tous ses soins le Pândouide au sein des malheurs. 1,331.

» Bhîshma, Drona, Kripa, Karna, ta majesté et le vi-