Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/54

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» Ce qui d’abord fut dit par toi, prince souverainement honnête, est la vérité ; mais accomplis pour moi, vertueux roi, chaque chose, que l’on te demande. 1,381-1,382.

» Certes ! ni moi, ni Karna ne sommes plus vaillants que toi : si je fais choix ici de ta majesté dans la guerre, c’est parce qu’elle excelle à conduire un char parmi les principaux écuyers. 1,383.

» J’estime, Çalya, que Karna surpasse en qualités Dhanandjaya : mais voici l’opinion de ce monde : « Ta majesté est supérieure au Vasoudévide. » 1,384.

» Karna surpasse le Prithide par les astras mêmes, taureau des hommes ; et ta majesté est supérieure Krishna en science des chevaux et en vigueur. 1,385.

» Si le magnanime Vasoudévide possède la connaissance des coursiers, tu en sais deux fois plus, fils des plus grands souverains de Madra. » 1,386.

« Je suis satisfait de toi, Gândhâride, lui répondit Çalya ; car tu as dit au milieu de l’armée que j’étais supérieur au fils de Dévaki. 1,387.

» Je remplirai, comme il te plaît, héros, les fonctions de cocher pour l’illustre Râdhéya, combattant avec le chef des Pândouides. 1,388.

» Héros, j’ai cependant à faire une certaine condition à l’égard du Découpeur. En sa présence, j’abandonnerai ses paroles pour ne suivre que la croyance en moi. » 1,389.

« Qu’il en soit ainsi ! » répondit ton fils, sire ; et il fit connaître à Karna, ô le plus grand des Bharatides, l’opinion du souverain de Madra. 1,390.

« Écoute encore ce que je vais te dire, monarque de Madra, comment la guerre, seigneur, se fit jadis, reprit Douryodhana, entre les Asouras et les Dieux ; 1,391.