Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/69

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» Il nous reste ici à reconnaître son cocher, qui excelle sur tous ceux-ci, puissant Dieu. Voici le char fameux, les chevaux, le combattant, des cuirasses, des flèches et l’arc Pinâka ; mais nous ne voyons pas un autre que toi, ayeul des mondes, qui puisse être son cocher. 1,525-1,526.

» Tu es doué, certes ! de toutes les qualités, seigneur ; tu es supérieur aux Dieux ; hâte-toi de monter dans ce char, et gouverne ces ineffables chevaux pour la victoire du souverain des Dieux et la mort des Démons, qui haïssent les Tridaças. » Ils dirent, et, fléchissant la tête devant leur antique ayeul, 1,527-1,528.

» Les Dieux se le rendirent favorable pour la conduite du char : c’est ainsi qu’il nous fut raconté par la tradition.

« Aucune des paroles, qui furent ici prononcées par vous, habitants du ciel d’Indra, n’aura été dite en vain, répondit l’ayeul des mondes. Je gouvernerai les chevaux, tandis que Kapardi combattra. » 1,529-1,530.

» Ensuite, l’adorable Dieu, créateur des mondes, le Pitâmaha, à qui les Immortels avaient confié le soin de conduire la voiture du magnanime Içâna, monte promptement dans ce char, honoré paf le monde entier ; et les chevaux, rapides comme le vent, courbent la tête jusqu’à terre. 1,531-1,532.

» À peine, illuminant tout de sa splendeur, l’adorable Immortel, ayeul des mondes, y fut-il monté que, s’étant levé, il prit en main les rênes, l’aiguillon et la conduite des coursiers, pareils au vent : « Monte ! » dit alors à Sthânou le plus grand des Dieux. 1,533-1,534,

» Dès qu’il eut pris la flèche, qui devait son origine au feu, à la lune, à Vishnou, ébranlant les ennemis avec son arc, Sthânou monta dans le char. 1,535.