Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/70

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» Les plus éminents des Rishis, les Gandharvas, les troupes des Dieux et les chœurs des Apsaras exaltèrent le souverain des Immortels, debout dans son chariot. 1,536.

» Au milieu de ces louanges, le donateur des grâces, armé du cimeterre, de l’arc et de la flèche, se tenait dans sa voiture, illuminant les trois mondes de sa lumière.

» L’Immortel dit encore aux Dieux, sous la conduite d’Indra : « Cette arme, dit-on, ne tuera point ! Mais vous ne devez concevoir nullement de chagrin. 1,537-1,538.

» Sachez que cette flèche tuera les Asouras ! » - « C’est la vérité ! dirent les Dieux ; ils seront immolés. 1,539.

» Ce que l’adorable Dieu a prononcé n’est pas une parole, tombée en vain ! » Les Tridaças dirent, et leur pensée les éleva dans la plus grande satisfaction. 1,540.

» Alors le souverain des Immortels s’étant avancé, environné de toutes les armées des Dieux, sur son immense char, avec lequel il n’existe aucune similitude ; 1,541.

» Le Dieu exalté à la haute renommée s’approcha avec son cortège et les autres, inaffrontables mangeurs de chair humaine, qui semblaient danser, courant de tous les côtés et s’adressant de mutuelles menaces. Les vertueux Rishis, doués de bonnes qualités, plongés dans la pénitence, 1,542-1,543.

» Et les Immortels présageaient de tous côtés la victoire de Mahâdéva. Tandis que le souverain des Dieux s* avançait ainsi, versant la sécurité sur les mondes, 1,544.

» L’univers entier était satisfait et les Tridaças partageaient sa joie, ô le plus grand des hommes. Les Rishis en des hymnes nombreux louaient alors le maître des Dieux et accroissaient mainte et mainte fois sa splendeur. Des Gan-