Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

feu, à Vishnou, et le tremblement communiqué à l’arc. Nârâyana sortit de la portion, qu’il avait dans cette flèche.

» Il monta sur la forme du taureau et détruisit le grand char. Pendant que le char périssait et que les ennemis poussaient des cris, 1,555-1,556-1,557.

» L’Adorable à la grande vigueur jeta une clameur de joie. Il était placé, ô toi, qui donnes l’honneur, sur le front du taureau et l’échine des chevaux. 1,558.

» Alors l’adorable Roudra, assis, ô le plus grand des hommes, sur la tête de son taureau et le dos vigoureux de ses coursiers, vit apparaître à ses yeux la ville de Tripoura.

» Il effaça en ce moment les mamelles de la race chevaline et divisa en deux les ongles du taureau : c’est depuis lors, s’il te plaît, que l’ongle de l’espèce bovine est partagé en deux, 1,559-1,560.

» Et que les mamelles ne paraissent plus dans les cavales, foulées sous le poids du robuste Çiva, aux œuvres merveilleuses. 1,561.

» Ayant remis la corde à son arc, Çarva d’encocher son trait, qu’il unit à l’astra de Pâçoupata, et de tourner sa pensée vers la ville de Tripoura. 1,562.

» Tandis que Roudra se tenait, grand roi, cet arc levé dans sa main, ces villes furent alors réduites par la mort à la condition commune[1]. 1,563.

» Pendant que les choses étaient descendues à la nature de tous, et s’étaient Avancées vers la condition de trois villes ordinaires, une confuse joie saisit les Dieux magnanimes. 1,564.

  1. Ekaîkatâ, qui manque à tous les dictionnaires, même à celui de Bohtlingk et Roth.