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LE MAHA-BHARATA.

magnifiquement parés, tous ces princes rivaux, les uns des autres. 6967.

Là, on vit assis ces lions des rois, fortunés, vaillants, vertueux, parfumés d’aloës noir ; 6968.

Aimant à donner, respectueux pour les brahmes, défenseurs de leurs peuples, chers à l’univers entier pour de bonnes actions et des œuvres pures. 6969.

Les habitants de la ville et des campagnes s’asseoient eux-mêmes sur de précieux divans et cherchent à bien voir la jolie Krishnâ. 6970,

Les Pândouides, admirant l’incomparable opulence du roi des Pântchâlains, prirent aussi leurs places, accompagnés des brahmes. 6971.

Divertie par les comédiens et les danseurs, enrichie par les nombreuses largesses de pierreries, l’assemblée, sire, s’accrut durant plusieurs jours. 6972.

On célébrait le seizième jour de cette ravissante fête, éminent Bharatide, quand Draâupadî, bien lavée, bien parée, magnifiquement vêtue, la taille serrée par une ceinture d’or, embellie de tous ses atours, descendit au milieu de l’amphithéâtre. 6973-6974.

Le pourohita des Soraakides, brahme pur, vemé dans les formules mystiques des prières, sacrifia au feu, suivant les rites, et versa dans son brâsier le beurre clarifié. 6975.

Après qu’il eut rassasié la flamme, après qu’il eut appelé sur les brahmes les bénédictions du ciel, il imposa de tous côtés silence à tous les instruments de musique.

Quand le silence eut régné dans l’assemblée, Dhrishtadyoumna à la voix telle que le tambour ou le bruit des nuages, tenant Draâupadî, suivant l’étiquette, s’avança au milieu de l’amphithéâtre, puissant monarque, et d’une