Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
177
ADI-PARVA.

« Le devoir est une chose délicate, puissant roi, lui répondit Youddhishthira ; et, quand nous ignorons sa voie, nous suivons la route, qu’ont tenue successivement noS aïeux. 7246.

« Ma bouche ne dit jamais un mensonge, et mon cœur ne marche pas dans la fange du vice. » C’est ainsi que parle ma mère et cette parole est gravée dans mon esprit. 7247.

» C’est le devoir, assurément ! Observe-le, sire, et n’hésite pas ! Qu’il n’y ait aucun doute ici, prince, de toute façon pour toi ! » 7248.

Droupada reprit :

« Dhristadyoumna, mon fils, Prithâ et toi, fils de Kountî, dites : « Nous ferons dans le jour, qu’amènera demain, ce qui doit être fait. » 7249.

Tous alors d’un mouvement unanime répondirent, fils de Bharata : « Soit ! » 7250.

Ensuite l’anachorète Dwaîpâyana se transporta, sire, de lui-même en cette ville. 7251.

Aussitôt tous les Pândouides et le roi de Pântchâli à la vaste renommée, s’étant levés de concert, s’inclinent devant ce magnanime Krishna. 7252.

Le saint rendit ces révérences ; elles terminées, il s’enquit de leur bonne santé ; puis, l’hermite au grand cœur s’assit sur un siège d’or éclatant. 7253.

Tous, les plus grands des êtres à deux pieds, en ayant reçu la permission de Krishna à la splendeur infinie, prirent place sur des trônes opulents. 7254.

Après un instant écoulé, monarque des hommes, le fils de Prishata, élevant sa voix mélodieuse, interrogea le magnanime touchant Draâupadî. 7255.