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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/230

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LE MAHA-BHARATA.

» Quel homme, maudit par le Destin, ferait par la violence, sire, une chose, qui doit être faite par la douceur ?

« Les habitants de la ville et ceux de la campagne savent que les fils de Prithâ sont vivants ; ils seront transportés de joie à leur vue : fais donc, sire, une chose, qui leur est agréable. 7614-7515.

» Douryodhana, et Karna, et Çakouni, fils de Soubala, sont des enfants à la fausse science, que l’injustice aveugle ; sire, ne suis pas leur parole. 7516.

» Je t’ai jadis adressé, prince vertueux, ce langage : « Une offense de Douryodhana doit un jour entraîner cette génération à sa perte ! » 7517.

Dhritarâshtra lui répondît :

« Bhîshma, le sage fils de Santanou, Drona, le révérend anachorète, et toi, vous m’avez tenu des paroles vraies, utiles, excellentes. 7618.

» De même que les héros aux grands chars, lils de Prilhâ, sont les fils de Pândou ; de même ils sont aussi mes fils, suivant la loi, il n’y a là aucun doute. 7519.

» Tel que ce royadme appartient à mes fils, tel, c’est hors de doute, il appartient également aux fils de Pândou.

» Va, Kshattri, enfant de Bharata, amène-moi, comblés d’honneurs, ces princes avec leur mère, accompagnés de Krishnâ, qui a la beauté d’une Déesse. 7520-7521.

» Oh bonheur ! les fils de Prithâ vivent ! oh bonheur ! Prithâ vit elle-même ! oh bonheur ! ces héros ont obtenu pour femme la fille de Droupada ! 7522.

» Notre bien à tous, oh bonheur ! s’est augmenté ! Pourotchana, oh bonheur ! a péri ! oh bonheur ! le sujet de ma profonde douleur m’est enlevé, anachorète à la grande splendeur ! » 7623.