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LE MAHA-BHARATA.

tes ordres, suivant qu’il te plaira de nous les donner. »

« Il me plaît, reprit le Vasoudévide, qu’on se mette en voyage dès ce jour, si tel est également l’avis du roi Droupada, versé dans tous les devoirs. » 7549-7550.

Celui-ci répondit :

« Comme l’héroïque Dâçârha aux longs bras, le plus grand des hommes, pense que le moment est venu, il faut que mon âme s’arrête avec lui à cette résolution. 7551.

» En effet, de même que les nobles enfants de Pândou tiennent maintenant à moi, de même ces enfants de Kountî, c’est évident ! tiennent au Vasoudévide ; 7552.

» Et la pensée d’Youddhishthira, tout fils ainé qu’il soit de Kountî et de Pândou, n’est pas tant occupée de leur bien, que la pensée du Vasoudévide ne s’en occupe elle-même. » 7553.

Ensuite, ayant obtenu congé du magnanime Droupada, les fils de Pândou, et Krishna, et Vidoura, sire, prenant avec eux Draâupadî la noire et Kountî à la haute renommée, s’acheminèrent à leur aise et comme en se promenant vers la cité, qui tire son nom des éléphants. 7554-7555.

À peine eut-il appris l’arrivée des Pândouides, Dhritarâshtra, le souverain des hommes, envoya pour recevoir ces héros les princes nés de Kourou, et Vikarna au grand arc, et Tchitraséna, et Drona, et Kripa le Gotamide à l’arc sans égal. 7556-7557.

Environnés par eux, les resplendissants guerriers à la grande force entrèrent à pas lents dans la ville de Hastinapoura. 7558.

Elle était comme incendiée par les flammes de la curiosité : partout la vue de ces princes y détruisait la peiue et le chagrin. 7569.