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ADI-PARVA.
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Les citadins échangeaient différentes paroles, dictées par l’envie de leur être agréable ; et ces mots, en passant par les oreilles, allaient au cœur des Pândouides : 7560.

« Il revient à la vie ce prince, qui, versé dans les devoirs, nous protégeait comme ses fils avec justice ! 7661.

» Le désir de nous faire du bien ramène ici des bois, pour ainsi dire, Pândou lui-même, ce grand roi, chéri du peuple ! il n’y a là aucun doute. 7502.

« Le retour de ces héros, fils de Kountî, dans notre ville, ne porte-t-il point à son comble la joie de nous tous ! 7563.

» Si nous avons exercé l’aumône, si nous avons offert des sacrifices, si nous avons cultivé la pénitence, puissent, en récompense, les fils de Pândou vivre dans cette métropole une centaine d’automnes ! » 7664.

Ensuite, ces héros firent l’adoration des pieds du noble Dhritarâshtra, du magnanime Bhîshma et des autres, à qui était dû cet hommage ; 7665.

Puis, quand ils eurent échangé avec toute la ville les demandes et les réponses touchant leur mutuelle sauté, ils entrèrent dans le palais sur l’invitation de Dhritarâshtra. 7666.

Après que ces magnanimes à la grande vigueur s’y furent délassés un certain espace de temps, l’auguste Dhritarâshtra avec le fils de Çantanou les fit appeler en sa présence. 7567.

« Fils de Kountî, écoute ma parole avec tes frères, dit le roi : vas habiter dans le Khândava-Prastha de peur que la guerre ne renaisse entre nous. 7568.

» Habitant là et défendus par le fils de Prithâ, comme les treize Dieux par l’Immortel, qui tient la foudre, per-