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LE MAHA-BHARATA.

aux vœux parfaits réunissent les six feux, conformément aux règles du Sâma-Véda. 536.

» Le prince, qui, tenant la sainte cuiller et l’oblation aux Dieux, aborde tous les sacrifices et reçoit l’onction royale, est à la fin du sacre appelé à cause cela même le conquérant de l’univers. 537.

» Tu as la puissance, héros au longs bras, et nous marchons tous soumis à ta volonté ; tu obtiendras donc avant qu’il soit long-temps ce râdjasoûya, grand roi.

» Applique sans balancer, puissant monarque, ta pensée au sacrifice. » Ils disent, et ses amis de lui parler ainsi, tous de compagnie et chacun en particulier. 538-539.

À peine le Pândouide, meurtrier des ennemis, eut-il entendu leurs justes paroles, qu’il saisit de son âme, monarque des hommes, la résolution de ce hardi sacrifice, bon par excellence. 540.

Ayant, fils du Bharata, entendu les discours de ses amis et connaissant sa puissance, il fixa mainte et mainte fois sa pensée sur la célébration du râdjasoûya,

Accompagné de ses frères, des prêtres, magnanimes, et de ses ministres, Youddhishthira, l’incarnation d’Yama, le sage, qui savait le prix du conseil, délibéra avec Dhaâumya, Dwaîpâyana et les autres. 541-642.

Il dit :

« Puis-je, moi, qui vous parle avec foi, accomplir ce grand désir, que j’ai, d’un râdjasoûya, l’excellent sacrifice, digne d’un empereur universel ? » 543.

À ces mots du roi, eux de répondre, prince aux yeux de lotus, ces proies opportunes à Dharmarâdja-Youddhisthira : 544.