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LE MAHA-BHARATA.

intelligence bornée, a fait construire et incendier cette maison pour sa perte elle-même ! 5832.

» Oh ! honni soit Dhritarâshtra ! Sa pensée était peu conforme à la vertu, quand il fit brûler comme des ennemis les vertueux héritiers de Pândou ! 5833.

« Mais, ô bonheur ! le voici consumé lui-même ce grand insensé à l’âme criminelle, qui fit mourir par le feu les plus vertueux des hommes, eux qui vivaient irréprochables dans une pleine confiance ! » 5834.

Ainsi les Vâranâvatains se lamentaient ; ils restèrent là toute cette nuit, environnant de toutes parts la maison. 5835.

Les cinq fils de Pândou, plongés dans une grande affliction, sortirent avec leur mère par la voie souterraine et s’enfuirent en courant, sans qu’on les vît. 5836.

Mais, troublés par le sommeil et la peur, les Pândouides, victorieux de leur ennemi, ne pouvaient marcher bien vite avec leur mère. 5837.

Alors Bhîmaséna d’une force et d’une vitesse épouvantables, se chargea de Kountî, roi des rois, et s’avança, portant tous ses frères avec elle. 5838.

Il fit monter sa mère sur ses épaules et les jumeaux sur ses hanches ; il prit dans ses mains les deux Prithides et, brisant les arbres avec sa poitrine, creusant la terre sous ses pieds, le robuste et vigoureux Vrikaudara à la bien grande force chemina légèrement avec la rapidité du vent. 5839-5840.

Or, dans ce même temps, le sage Vidoura envoya dans la forêt, où ils s’étaient réfugiés, un homme sûr quant à la confiance. 5841.

Celui-ci arrivé, rejeton de Kourou, dans le pays, qu’on