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SABHA-PARVA.

Alors, ces deux magnanimes quadrumanes, satisfaits et joyeux, adressent à Sahadéva ce langage, qu’inspire l’amitié : « Va, tigre des Pândouides ! Emporte avec toi nos pierreries entièrement, et puisses-tu n’éprouver aucun obstacle dans ta mission pour le sage Dhai-marâdja ! »

Ensuite, chargé de leurs diamants, le prince de s’en aller à la ville de Màhishmatl, où le roi Nila soutint une bataille contre lui. 1123-1124.

Là, Sahadéva, l’auguste Pândouide, meurtrier des héros ennemis, eut à supporter le poids d’une lutte, capable de jeter l’épouvante dans les cœurs timides, 1125.

Mettant les existences dans l’incertitude et causant l’extermination des armées. Car le vénérable Feu s’était uni par une alliance à Nîla. 1126.

Aussitôt chars, coursiers, éléphants, cuirasses, hommes, tout parut en flammes dans l’armée de Sahadéva. 1127.

Alors, son âme entièrement agitée par l’émotion, le rejeton de Kourou n’eut pas la force, Djanamédjaya, d’opposer à ce malheur un seul mot. 1128.

« Pourquoi le vénérable Feu, brahme, interrompit Djanamédjaya, s’allia-t-il dans ce combat avec l’ennemi de Sahadéva, qui ne faisait la guerre que dans le but d’un sacrifice ? » 1129.

Vaîçampâyana répondit :

Un jour que l’auguste Feu, dit la tradition, habitait à Mâhishmati, on le surprit en flagrant délit de luxure.

Le roi Nîla avait une fille douée d’une extrême beauté ; elle servait toujours le feu sacré dans le but d’accroître la prospérité de son père. 1130-1131.

Mais la jeune fille avait beau l’exciter avec des éven-