Aller au contenu

Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/465

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
443
SABHA-PARVA.

par le feu ou les maladies, rien alors de tout cela n’existait, parce que Dharmarâdja n’abandonnait jamais le devoir. 1208.

Les rois venaient pour faire la cour, s’acquitter du tribut, satisfaire un mouvement naturel ; ils ne venaient jamais par d’autres causes. 1209.

Des accroissements légitimes de richesses avaient augmenté ses trésors à tel point qu’on n’aurait pu les épuiser par les dépenses de plusieurs centaines d’années. 1210.

Quand le royal fils de Kountî, le souverain de la terre, vit cette masse d’argent et d’or brut ou travaillé de ses trésors, il tourna son esprit à la pensée du sacrifice. 1211.

Tous ses amis lui dirent, chacun en particulier et tous de compagnie : « Arrête ici maintenant le jour du sacrifice ! » 1212.

Tandis qu’ils parlaient de cette manière voici venir Hari, l’antique rishi, l’âme des Védas, invisible à ceux-mêmes, qui ont la connaissance, 1213.

Le plus grand des êtres du monde, l’Origine, l’Éternel, le soutien de ce qui a été, de ce qui est, de ce qui sera, Kéçava aux longs cheveux, le meurtrier de Kéçi, 1214.

L’exterminateur des ennemis, l’asile assuré dans les infortunes, le retranchement de tous les Vrishnides ; Hari faisant résonner à la fois les tambours et les tymbales, insigne du commandement des armées. 1215.

Quand Mâdhava, le premier des hommes, eut donné à Dharmarâdja une multitude variée de richesses ; il entra, environné de sa grande armée, au bruit éclatant de son char, dans cette ville capitale, impérissable, sans limite, océan de pierreries, réceptacle des richesses. 1216-1217.

Remplissant cette ville déjà pleine, il apportait le deuil à ses ennemis. La cité des Bharatides se réjouit de cette