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ADI-PARVA.

goureux Bharatide ! En effet, tu es seul aussi fort que nous ; tu l’es même à l’égal du vent ! » 5880.

À ces mots de Dharmarâdja, Bhîmaséna aux vastes forces se chargea, encore de Kountî et de ses frères ; puis le colosse marcha d’un pas agile. 5881.

La forêt, agitée par la vitesse de ses cuisses et l’orgueilleuse grandeur de sa force, vacillait, pour ainsi dire, avec les branches et les arbres. 5882.

Le vent, causé par la rapidité de ses jambes, soufflait comme au temps où s’approchent les mois de Çoutchi et de Çoukra : le vigoureux marcheur ne laissait debout ni lianes, ni arbres dans sa route. 5883.

Il s’avançait, empoignant les grands arbres, couverts de fleurs ou de fruits, et cassant les massifs d’arbres, nés sur son passage. 5884.

Dans son impatience telle que la colère d’un noble et vigoureux éléphant, âgé de six ans, à qui le mada coule de trois sources, il brisait les arbres sourcilleux au milieu de cette forêt. 5885.

Les autres fils de Pândou furent sur le point de perdre connaissance, tant était grande cette vitesse de Garouda et de Maroute, avec laquelle marchait Bhîmaséna ! 5886.

Après qu’ils eurent traversé avec les rames de leurs bras plus d’un fleuve aux lointaines rives ultérieures, Ils arrivèrent enfin, talonnés par la crainte du Dhritarâshtride, dans un lieu bien caché, qui vint s’offrir sur leur chemin. 5887.

Bhîma souvent avait porté sur son dos avec peine sa glorieuse mère, femme très-délicate, à travers des rivages escarpés. 5888.

Sur le soir, éminent Bharatide, la triste caravane ar-