» Ceux-ci, accourus près de lui, voient le crime de leurs yeux et mettent à mort, ô le plus grand des Kourouides, le cygne à la fausse vertu. 1470.
» Tu es semblable au cygne, Bhîshma ; ces rois sont eux-mêmes les oiseaux : ils t’arracheront la vie dans leur colère, comme a péri le volatile. 1471.
» Les hommes, versés dans les Pourânas, chantent un couplet, Bhîshma, fait sur ce même sujet : je vais te le réciter en entier, fils de Bharata. 1472.
« Tu te plains, oiseau coupable, de perdre la vie ; mais un fait couvre ta voix : les œufs, que tu as mangés ! »
» J’estimais beaucoup le roi Djarâsandha à la grande vigueur. Il n’entra pas dans une lutte avec Krishna :
« C’est un esclave ! » pensa-t-il dans son dernier combat. 1473-1474.
» La mort, donnée à Djarâsandha, est le fait d’Arjouna, de Bhîmaséna et de Kéçava. Qui peut la regarder comme une belle action ? 1475.
» Entrer par une autre voie que la porte, se déguiser en brahme : était-ce là révéler au monarque Djarâsandha de la puissance en Krishna ? 1476.
» L’homme vertueux fit verser l’eau pour laver les pieds afin qu’elle fût donnée en sa présence à ce misérable, sans discerner le caractère de Brahma, attaché à sa personne. 1477.
« Mangez ! » dit le roi à Dhanandjaya, à Bhimaséna, à Krishna ; et celui-ci fit alors, descendant de Rourou, une chose en opposition avec ce caractère. 1478.
» S’il est, comme tu penses, le créateur du monde, comment, insensé, n’aurait-il pas su que le caractère de Brahma était absolument inséparable de sa personne ? 1479.