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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/501

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SABHA-PARVA.

et Çankha, à la bien haute fortune, et le fier Vrishaséna, et le vaillant Ékalavya, et l’héroïque Kalingain à la vigueur immense, pourquoi n’as-tu d’éloges que pour Kéçava ? Comment ne sais-tu pas louer Çalya et les autres souverains de la terre, 1539-1540.

» Si ta pensée, Bhîshma, n’aime à vivre qu’au milieu des éloges ? Ne pourrais-je pas dire, moi, Bhîshma, ce que peut-être tu n’as pas ouï dire à ces vieillards, qui s’entretenaient jadis sur le devoir ? 1541.

« Blâme de soi, louange de soi ! éloge d’autrui, blâme d’autrui ! cette conduite n’est pas celle des gens honnêtes. » Ces paroles, que nous avons entendues, elles s’adressent à toi, Bhîshma ! 1542.

» Personne n’approuve que tu prennes, sans cesse, Bhishma, un sujet d’éloges, que tu ferais mieux d’abandonner, ce Kéçava, pour lequel ton dévouement est folie ! 1543.

» Comment, par un simple désir, peux-tu mettre tout l’univers dans un méchant pâtre, dans un homme occupé du soin des troupeaux ! 1544.

» Cette pensée de toi, rejeton de Bharata, ne convient pas à la nature : il en est d’elle comme d’un oiseau, dont précédemment j’ai déjà raconté l’histoire. 1545.

» Ce boûlingaçakouni, ainsi qu’on l’appelle, habite sur le versant opposé de l’Himàlaya. On n’entend jamais de lui, Bhîshma, autre chose que des paroles, dont le sens est un blâme : 1546.

« Ne faites pas de vol ! » Il a continuellement ces recommandations au bec ; et lui, de qui le vol est l’occupation habituelle, il ne s’aperçoit pas qu’il vole ! 1547.

» Car le boûlinga sans réflexion arrache de sa gueule au